Jocelyne –Impasse des Batteliers
Jocelyne est née à Gosse, un petit village à quelques kilomètres de
Dax, dans une famille de paysans qui pratiquait l’échange, le partage et la
solidarité.
Quand elle est arrivée là, son premier réflexe a été de se présenter
aux voisins. Ainsi, elle est devenue amie avec Colette et avec Michel et
Chantale. Cela lui a permis de se sentir mieux dans son petit logement.
Elle a aménagé en 2015. Elle était de Dax. Elle y avait travaillé en
tant que responsable d’un magasin au Grand Mail. Puis, elle avait tout laissé
tomber pour un homme, partie au bout de la France. Dix ans plus tard, elle
revient sans rien. Il a fallu que Jocelyne redémarre sa vie à zéro.
En 2011, elle est tombée gravement malade avec à la clé une lourde
opération à cœur ouvert. Maintenant Jocelyne a une valve toute neuve. Elle est
arrivée dans cet appartement par hasard. C’est le seul qu’on lui a proposé.
Aujourd’hui elle est assistante de vie dans une classe pour aider un enfant
handicapé à mi-temps et elle bosse aussi pour une société en tant que nounou à
domicile. Elle a des horaires très « baroques ». Elle arrête l’école
à 16h et prend son travail de nounou à 19h. Elle fait aussi des gardes le soir.
C’est à la demande car elle est réserviste. Tout ça en CDD, la précarité n’est
pas loin.
Jocelyne n’a pas pu reprendre son ancien métier de commerçante car elle
ne rentre pas dans les stéréotypes. Elle ne fait pas du 34 ! Et avec tous
ce qui lui est arrivé elle n’adhère plus au monde si particulier de la vente, à
la compétition, à la rentabilité. Les enfants qu’elle côtoie lui apportent un
amour sans condition. L’âge, le poids, l’apparence ne rentrent pas dans leurs
critères. Ils apportent à Jocelyne une vraie bulle de bonheur qui lui a permis
de rebondir.
En parallèle, elle s’occupe bénévolement d’une équipe de basket. Elle
aide l’entraineur à initier les petits de 5 ans à la pratique. Jocelyne est une
ancienne joueuse.
Malgré tous les aléas de la vie, Jocelyne reste très positive. Elle
regarde toujours le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est
important. Elle est en vie et a
deux enfants magnifiques. Elle est très proche d’eux.
Si on avance pas, on déprime et on ne fait rien.
Jocelyne a une passion pour la peinture. Il y a un an, elle s’est mise
à peindre. En fait, elle ne savait pas qu’elle savait peindre. Ces enfants ont
provoqué la chose en lui offrant des cours dans un atelier créatif rue
Saint-Vincent de Paul. Elle peint quand elle ne va pas bien. Peindre la calme,
lui permet de se poser et de mettre sur la toile toutes ses mauvaises humeurs.
Jocelyne se dit fière de son parcours parce qu’elle s’est redressée.
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